Partager sur
Gwendal Michel, Basile Ricquier et Marc Sabardei, créent 3D-TEX à Saint-Malo en octobre 2020 pour un lancement industriel en juillet 2021 avec un objectif précis : dynamiser le territoire breton tout en proposant un gain écologique grâce à une technologie de tricotage en 3D, sans couture, et sans déchet par rapport à une technique traditionnelle.
Leur premier défi est d'emblée financier. « Il nous fallait trouver 3 millions d'euros pour couvrir nos frais d'achat de machines, de matières premières ou former le personnel », explique Gwendal Michel. Par chance, le puissant groupe Beaumanoir de distribution textile prend 24,9 % des parts, et apporte ainsi son crédit au projet. L'Ademe, le Poool (extension bretonne de la French Tech), l'agglomération de Saint-Malo, France Relance, le Réseau Entreprendre, la CCI Bretagne ou encore la Région Bretagne participent pour 2 millions d'euros. Le million d'euros restant est emprunté auprès de banques sensibles au sens du projet.
Deuxième enjeu de taille, trouver des clients pour massifier la production. La question du recrutement reste aussi épineuse car l'écosystème textile français a disparu. Aujourd'hui, près de 20 personnes, formées ou en cours de formation, sur les 30 que compte l'entreprise, travaillent dans l'atelier. Dernier défi à relever, celui des bâtiments. « À Saint-Malo, il y a une pénurie de terrains et de locaux. Grâce à internet, nous avons trouvé à louer, moyennant un investissement en travaux de 80.000 euros, une surface de 700 m² au bout de plusieurs mois de recherche », souligne Gwendal Michel. Une taille d'ores et déjà insuffisante si 3D-TEX réalise son ambition de devenir en 2025 l'un des plus grands tricoteurs en France (il n'en reste qu'une vingtaine), réalisant 5 à 6 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Le 28/07/2022